VIVRE FAIRE VIVRE

    Turquie...Brésil 

Je ne suis pas certain que mes propos soient vraiment pertinents mais je me risque à livrer ici mes impressions à propos des "Paroles du Pape" en risquant le parallèle d'abord entre les propos de Benoît XVI tenus en Turquie puis à son retour à Rome sur l'Islam d'une part, et d'autre part les paroles du même Pape tenus lors de son récent voyage au Brésil puis lors de son retour à Rome...
 
  Peut-être s'agit il d'un dosage subtil et pertinent dans la communication ? Je ne sais le percevoir !
 
  Si ce n'est pas cela, de quoi s'agit il donc ?
 
Dans les deux cas, nous avons d'abord au coeur des pays visités un discours particulièrement musclé, à la limite de la provocation voulue ou pas voulue et une véritable onde de choc en retour.
 
  En Turquie ce sont des propos dénonçant de façon à peine voilée l'Islam comme religion violente...
 
Au Brésil, devant des foules dont l'affluence moins bonne que prévue a pu ennerver quelque peu, les Paroles du Pape condamnent fermement des "ideologies" qui ont pourtant aidé l'Eglise latino américaine à Evangéliser, et ferme totalement les yeux sur des périodes où sous pretexte d'Evangélisation l'Eglise "importée d'Europe" ne s'est pas couverte que de Gloire...
 
On sait les reactions à ces propos et le trouble profond qu'ils ont jeté tant en Turquie chez les Musulmans qu'au Brésil dans l'Eglise Catholique...
 
  Dans les deux cas, de retour à Rome, d'autres discours et des gestes soigneusement orchéstrés viennent "rectifier le tir" :
  réunions et rencontres avec les musulmans et toutes sortes de mises au point pour le premier,
  reception au Vatican de sujets Brésiliens soigneusement choisis et message sur les souffrances de l'Eglise Brésilienne..
  Dont Acte !
 
 

  Mais alors comment trouver la Vraie Parole, la Parole ferme et solide du Pasteur ?
La marche du berger et celle dans laquelle il entraîne les brebis, est ce un pas en avant, deux pas en arrière puis un pas à droite et un pas à gauche...?
  David a bien dansé devant l'Arche !
 
 

 
  Mais Jésus a dit "que votre Oui soit Oui, que votre Non soit Non"
 
  S'agit il de Gaffes ? d'Impréparation ? de mauvaises informations ?
  Après tout, pourquoi pas ?
  la Communication moderne est un art difficile
  où il convient d'être très professionnel !
 
Je ne veux pas croire qu'il s'agirait d'avoir tous les fers au feu à la fois en ces temps d'incertitude où il est clair qu'une parole univoque qui alignerait tous les Peuples est bien difficile et sans doute fort peu souhaitable..
 
  Mais ici,
les partisans d'une Eglise puissante qui tend à imposer son mode de pensée et sa culture trouvent des gages dans certaines des Paroles du Pape...
Les autres, souvent des pauvres à qui le Message est en principe destiné en priorité peuvent se sentir reconnus dans d'autres Paroles ou attitudes...
 
Pour ceux qui s'enferment dans leur idéologie hermétique tournée vers le passé, on outrepassera les décisions et la volonté d'un Concile oecuménique pour leur donner le lait qu'ils aiment boire, leur messe d'un autre âge et leur horipeaux désuets...
 
Aux autres, on saura dire qu'ils ont raison de marcher derrière le Concile et ses ouvertures et pas forcément avec mauvaise foi, je veux même dire en toute bonne conscience...On les encouragera..
 
 

  Oui, mais seulement voilà,
  si l'on veut que des personnes s'engagent à plein temps et à plein coeur au service de la Mission de l'Eglise,
  si l'on veut que des Apôtres authentiques et courageux se lèvent...
  ce n'est pas sur un pas de danse qu'il faut leur proposer d'avancer
  mais sur le chemin rectiligne de celui qui a dit :
 
 

    "je suis la Voie, la Vérité et la Vie" 

Ce soir, réunion de notre association qui entre dans sa phase opérationnelle...

Depuis des années des personnes travaillent au service de ceux qui dans le village sont âgées, malades dépendantes ou fragilisées et les demandes se multiplient et augmenteront encore du fait du vieillissement de la population.

Elles ont décidé de se constituer en association..Pourquoi ?

Améliorer la qualité des prestations offertes en faisant entrer les personnes qui travaillent dans des processus de formation, d'évaluation mais aussi de partenariat étroit avec les professionnels de Santé ou les travailleurs sociaux, en facilitant les échanges d'expérience entre elles, la coordination de leurs interventions communes auprès des mêmes personnes, la gestion des relations avec les familles, l'écoute des besoins nouveaux et attentes des bénéficiaires, l'animation des domiciles....

Professionaliser le travail : ces personnes qui travaillent à domicile vivent à la limite du bénévolat bénéficient de rémunérations minimales, sans congés payés ni week-end ; elles prennent souvent en charge les bénéficiaires de leur soin bien au-delà de leur mission parfois en suppléance des familles..

Mères de famille, pour la plupart, elles souhaitent donner du temps aussi à leurs enfants et leurs foyers, bénéficier de salaires normaux, de la prise en compte de leur ancienneté et de leur qualification...

L'association s'est créée pour mettre tout cela en place : améliorer les services aux personnes dépendantes, professionnaliser l'activité des prestataires, créer des emplois pour les personnes du village en panne de travail, organiser de nouveaux services comme le « portage » des repas à domicile.

Ce soir, réunion des animateurs de l'association avec le Maire du village et le médecin : il s'agit de préparer la réunion par laquelle tout le village va être informé du « démarrage » de l'association.

Tout le monde s'est mis d'accord sur les points forts :

• l'association n'est créée contre personne (il existe d'autres types d'intervenants) et elle est à but non lucratif : personne ne peut tirer la couverture à lui en termes financiers, politiques ou d'influence.

• Elle a un double objectif :
  - augmenter la qualité service rendu aux personnes âgées, fragiles ou dépendantes
  - professionnaliser l'activité des personnes qui rendent ce service

• Créer une dynamique de création d'emplois (formateurs, tuteurs, auxilaires de vie, assistantes de vie, veilleuses de nuits....)

• L'Association privilégie la qualité et donc se limite à la commune et aux communes voisines : ne pas trop grandir pour serrer de près les services et répondre aux demandes d'emploi locales...

Un réseau de solidarité, très structuré et professionnnalisé se met en place grâce à l'association et à partir de quatre personnes qui ont eu le souci de réfléchir ensemble sur leur activité.

    "Nous avons appris
    à nous nourrir
    de complémentarité"
   

   

        La complémentarité est une nourriture, un vrai partage mais à condition de l'apprendre         !
        Comment apprendre ?
       
Comment font Zidane et comparses pour apprendre cette nourriture qui les rend plus forts car constament en situation de complémentarité ?
       
       

          L'Etude, la reflexion, les synthèses
          ne peuvent remplacer l'Ecoute, l'Attention, le Vivre ensemble...
          mieux elles s'en nourrissent !
         
       

    Le Président de la     République est élu  

    Nous avons vécu une     campagne électorale riche.
    Bien sûr, il y a des déçus, bien sûr il y a eu des mots ou des attitudes de trop.  

    Nous nous sommes tous     interessés à tous ces échanges, rencontres, meetings,débats que nous avons pu voir sur le net ou les autres médias.
    Le débat a agité de vraies questions et éclairé les choix à faire...  

    Finalement une bonne     cure de démocratie et un recyclage en instruction civique
   
Résultat : au delà de la participation massive au vote pourquoi ne pas espérer que des "vocations" de militants voient le jour qui peu à peu augmentent le "taux de responsabilisation" de nous tous "cytoyens" ?  

    Merci à tous les     candidats de leur engagement, de leur travail et de leur effort de pédagogie !  

  En cette veille d'élection ....
  merci au blog mediaespérance : Pour que la paix vienne !

    Pour que la paix vienne....  

    Si tu crois qu'un sourire est plus fort qu'une arme,
    Si tu crois à la puissance d'une main offerte,
    Si tu crois que ce qui rassemble les hommes
    est plus important que ce qui les divise,
    Si tu crois qu'être différent est une richesse
    et non un danger,  

   
    Si tu sais regarder l'autre avec un brin d'Amour,
    Si tu sais préférer l'espérance au soupçon,
    Si tu estimes que c'est à toi
    de faire le premier pas plutôt qu'à l'autre,
    Si le regard d'un enfant parvient à désarmer ton cœur,  

    Si tu  peux te réjouir de la joie de ton voisin,
    Si pour toi l'étranger est un frère qui t'es proposé,
    Si tu sais donner gratuitement un peu de temps par amour,
    Si tu sais accepter qu'un autre te rende service,  

    Si tu partages ton pain et que tu saches
    y joindre un morceau de ton cœur,
    Si tu crois qu'un pardon va plus loin qu'une vengeance,
    Si tu sais chanter le bonheur des autres
    et danser leur allégresse,  

   
    Si tu sais accepter la critique et en faire ton profit
    sans la renvoyer et te défendre,
    Si pour toi l'autre est d'abord un frère,
    Si la colère est pour toi une faiblesse, non une preuve de force,
    Si tu préfères être lésé que de faire tort à quelqu'un,  

   
    Si tu crois que l'amour est la seule force de dissuasion,
    Si tu crois que la paix est possible,  

    Alors la " Paix " viendra  

   
   
Pierre Guilbert  

    Confier des Ministères à des Couples ?  

    Au delà des machismes, des féminismes ou des sexismes, quelle est donc la manifestation la plus riche de la psychologie, de l'être humain ?  

    Tout le monde connaît le texte de la genèse : « Dieu créa l'homme, à son image il le créa, homme et femme il le créa » ou cet autre : « ils ne feront qu'une     seule chair »  

    Passons sur les détails techniques mais assurément, dans la pensée des sémites, la « chair » c'est bien plus que la peau, c'est la personnalité...  

    Dans Saint Paul, l'union entre l'homme et la femme devient en quelque sorte signe et sacrement de l'union entre le Christ et son Eglise...  

    Peut on exprimer de façon plus forte que le couple formé par l'homme et la femme est la manifestation la plus riche, la plus vraie, la plus complète de l' « homme » (au sens d'humanité)  

    Des Prêtres vivent leur ministère comme une vraie Consécration et dans ce don d'eux mêmes ils trouvent la force et la lumière pour le vivre au jour le jour dans la paix et la dynamique de la Mission de l'Eglise malgré les passages difficiles qu'ils peuvent affronter.  

    Ceux-là, sont ils la majorité ? Je n'en sais rien : avec raison sans doute l'Eglise s'appuie sur eux et sur leur présence dans le monde  

    D'autres vivent leur célibat par obéissance comme une Croix lourde à porter : ils n'évitent pas toujours les compensations dont a besoin parfois la psychologie : des liaisons cachées plus ou moins solides et durables où les femmes n'ont évidemment pas leur compte, des récupérations dans l'exercice incontrôlé du pouvoir et de l'autorité, des récupérations dans l'appât des biens et de l'argent...Tout le monde connaît de ces personnes qui souffrent et dont la plus grande souffrance est peut être de ne pas vivre en paix avec leur conscience missionnaire...  

    Ceux là, qui peut dire combien sont ils ? L'Eglise veut ou ne veut pas les connaître comme tels au gré de ses propres besoins, au gré de l'opinion personnelle de tel dirigeant ou tel autre...au gré des circonstances : Certains ne sont pas inquiétés, d'autres sont congédiés...et souvent cassés après tant de souffrance  

    D'autres, tout en vivant leur ministère, ne cachent pas qu'ils partagent leur vie avec une compagne ; ils ne cachent pas ce que leur apporte, y compris dans leur ministère de Prêtre, l'échange permanent et la réflexion avec une partenaire avec qui ils vivent en complémentarité...  

    Sauf dans des cas exceptionnels et franchement étonnants, l'Eglise dénonce ces situations et y met un terme, ce qui le plus souvent n'empêche pas les personnes en question de continuer de remplir une Mission bien réelle dans le monde...et laisse perplexes les communautés chrétiennes concernées.  

    Pour aussi caricaturaux que soient ces traits, ils n'en traduisent pas moins que la situation ne peut plus durer : trop de personnes sont sacrifiées et quand ce ne sont pas les personnes, ce sont les conditions nécessaires pour le plein emploi à la Mission...(bien souvent aussi les deux à la fois)..  

    L'Eglise n'aime pas forcément que l'on fasse état de l'existence des ces «couples » qui chez les Protestants prennent en compte ensemble la mission d'Evangéliser et où il est bien clair que le charisme de l'homme et celui de la femme viennent se compléter et s'additionner...  

    Pourtant,
   
Etre missionnaire, Annoncer la Bonne Nouvelle, n'est ce pas écouter, comprendre la vie des personnes ses richesses et ses lourdeurs, la laisser résonner en soi, y découvrir la trace de Dieu, la contempler , la prier, la célébrer dans le partage...?
Tout ceci met à contribution la psychologie, le discernement, l'Amour fraternel, la prise de Parole, l'accompagnement des autres : tout cela n'a-t-il pas de chances d'être plus riche quand il est vécu dans le partage conjugal où les pensées, les gestes les démarches sont enrichis de façon permanente dans l'interactivité de la vie, de la foi, de la prière, de l'étude de la Parole, du don de soi partagés en couple (c'est à dire en complémentarité...).  

    Certes, on est tenté de dire dans l'Eglise catholique que les échanges « de chair » ne sont pas compatibles avec la mission...et pourtant que de cas où la force missionnaire provient du coeur de la vie du couple !  

      

       

          Je me souviens avoir été frappé quand j'étais jeune par le dynamisme, la disponibilité et l'ouverture d'un jeune Prêtre et d'une Religieuse au service du monde rural : autour d'eux partout où ils passaient, un souffle traversait les personnes et les dynamisaient....        

       

          Le hasard a fait qu'il m'a été donné de travailler avec eux ; pour que tout soit clair le jeune Prêtre, c'était un ami, m'avait invité à passer un moment chez lui ; quand je m'y suis rendu, j'y ai trouvé également la Religieuse : en fait ils vivaient ensemble.        

       

          J'avais été très choqué et nous avons échangé toute la nuit : ils avaient essayé de me montrer comment leur vie religieuse pour elle et son ministère pour lui, étaient ressourcés en permanence dans leur prière partagée, leur reflexion commune...mais aussi leur amour..        

       

          J'étais resté très choqué, mais pourtant je ne pouvais pas refuser de voir une « Vérité » dans leur démarche....        

       

          Bien sûr, cela n'a pas duré ou plus exactement, elle a quitté sa congrégation et ils se sont théoriquement séparés...mais elle est vite revenu vivre avec lui et son Ministère..        

      

   

    Je ne me permets pas ici d'affirmer des certitudes quelles que soient mes convictions, comme je l'ai déjà écrit ici c'est à l'Eglise « en état de Mission » de réfléchir et de décider comment organiser les ministères y compris le ministère sacerdotal..  

    Pourquoi donc ne pas confier des ministères, y compris peut être le ministère sacerdotal, à des couples ? S'ils sont « une seule chair », cela ne veut il pas dire qu'ils sont une seule personne ?  

    L'Amour vécu au coeur du couple ne peut il pas être « sacrement du Christ et de l'Eglise » pour la Mission ?  

    Cela ne faciliterait il pas une vraie reconnaissance des femmes dans l'Eglise, à savoir leur pleine participation avec leur charisme propre et la richesse de leurs vies d'épouses ?  

    Cela ne pourrait il pas aider à voir sous un autre angle le sexe et la vie sexuelle qui sont tellement vite tabous dans l'Eglise, alors qu'ils sont au coeur du lien entre ces deux êtres dont on dit par ailleurs qu'ils sont ensemble l' « 'Image de Dieu » ou « une seule chair »...?  

La presse régionale a rencontré le Père Laclau, ce Prêtre du diocèse de Bayonne demis de ses fonctions par ses supérieurs pour cause de concubinage.
   
    Les déclarations de cet homme blessé et peu prétentieux à la presse méritent d'être reprises et soulignées...
   
 

    On apprend d'abord qu'il vit la relation avec la femme qu'il aime depuis 22ans...et au grand jour depuis 2005...
    Depuis quand ses supérieurs étaient ils au courant  ?  Il n'en sait rien ou préfère ne pas le savoir.
   
"J'ai dû gérer un interdit. Vivre un amour interdit est une tension permanente. Mais l'amour est toujours le plus fort. Et je suis persuadé aujourd'hui qu'on peut le vivre tout en assumant pleinement son ministère d'Eglise.
Mon histoire, vous savez, elle est simple et vraie : je ne me suis pas posé sur une fleur, sur quelque maman d'enfant du catéchisme. Je n'ai pas cassé de ménage et je ne me suis pas posé sur trente six autres fleurs"...
   
 

   
    Léon Laclau ne s'érige pas en modèle : il connait bien des Prêtres qui vivent leur célibat "heureux"....
Mais il avoue être étonné de découvrir que tant de ses confrères ont des amies, des compagnes ! Lui est sanctionné comme quelques uns de temps en temps....Et les autres ??
   
Oui, vraiment, il est temps que l'Eglise catholique ait  le courage de mettre réellement cette question de la vie affective et sexuelle de ses Prêtres à plat ...
 

Il en va maintenant de sa crédibilité qui s'effrite chaque fois un peu plus quand finit par apparaître dans les média un fait que l'on ne peut plus bloquer avec les autres dans les placards des non-dits, de l'hypocrisie et de l'imposture...

Chaque fois que des hommes, des femmes, des couples, des amours sont blessés et sacrifiés à ce qui finit par se réduire à la discipline, au pouvoir et quelquefois au bon vouloir de quelques uns, elle s'affaiblit et s'émousse là où elle est appelée à être efficace et percutante !
   
 

Mais peut elle faire cela en dehors d'un solide travail de réflexion et d'Ecoute : quelle est aujourd'hui sa Mission dans nos pays et nos campagnes ?  Vers quels objectifs institutions et personnes doivent elles regarder et marcher ?
    C'est dans ce décor là, et  celui-là seulement que l'Eglise comprendra de quels moyens, de quel clergé elle a besoin...
   
 

    Le Travail, la Foi, la Mission
 

    C'est un fait que chaque personne de par la vie qu'elle mène, de par son métier, sa profession, est insérée dans le monde de façon bien concrète et précise : les unes au contact plus     direct avec la matière, dont elles tirent le meilleur parti pour le bien de tous, les autres plus directement au contact des autres hommes pour     leur rendre des services de toute nature.  

    Ainsi chaque personne est située par rapport à la matière, par rapport aux autres et aussi devons-nous ajouter par rapport à elle-même car dans ce rapport aux autres elle se découvre elle-même. Ala matière elle donne quelque chose d'elle, qu'elle soit l'ingénieur ,l'architecte qui conçoit de nouvelles formes donner, qu'elle soit l'ouvrier qui par son habileté réalise ses formes. Par rapport aux autres elle est placée en situation de service et communique ainsi sa science,son savoir-faire" ..  

    Autour de chaque être humain,le travail crée un réseau de relations,à la matière, aux autres, réseau où il y a échange, où chacun à sa place contribue à l'édification de la société.  

    Si nous considérons cet homme concret dans la société,inséré au milieu des autres par sa profession comme destiné à reproduire l'Image du Christ,par le biais de son insertion dans le monde telle que nous l'avons rapidement esquissée,c'est cette Image de Dieu qui grandit en lui et qu'il exprime : c'est par toutes ces insertions à quelque niveau qu'elles soient et quelle que soit leur importance que grandit chaque jour l'Image de Dieu,qu'elle s'imprime de plus en plus dans les hommes: chacun exprimant dans son activité son être profond,sa dignité d'Image, vivant de la Vie du Christ devient pour les autres un moyen par lequel le Christ actue son oeuvre dans l'Eglise et répand l'Esprit fruit de son sacrifice Pascal.  

    Le Nouveau Testament même, s'il ne parle pas de façon très directe, ne dévalue pas du tout le Travail humain, cependant il est envisagé à la fois de façon plus large(il vaudrait mieux parler d'activité humaine qui recouvre mieux le mot Grec "ergon" ) et plus profonde (le travail humain est envisagé dans l'ensemble du dessein de Dieu sur les hommes). L'"ergon" du Chrétien devient l' "ergon" du Christ; cela veut dire que c'est dans sa situation concrète d'homme engagé dans la Vie de la Cité,dans la vie du monde qui se construit que l' Homme doit réaliser l' "ergon" du Christ . Dans cette perspective,la profession exercée par chacun devient "Vocation" :  

    Sans doute la "Vocation" s' applique de façon particulière à ceux qui vont directement collaborer à l'oeuvre de Dieu par la Prédication : Paul est Apôtre par Vocation, cependant le terme s'emploie aussi pour les Chrétiens qui vivant dans leur profession sont "Saints" par vocation ( 156)  

    Comme les professions sont diverses à cause des aptitudes, des goûts, des circonstances, de même les vocations sont diverses mais ce n'est pas là seulement une comparaison: la diversité des Vocations est seulement une façon plus profonde de voir la diversité des professions si bien que nous pouvons dire que l' Esprit qui donne à chacun ses charismes, sa Vocation propre (157) se manifeste par les circonstances les goûts les aptitudes qui déterminent les professions.  

    Est-ce aller trop loin que de parler ici de quasi-sacramentalité du Travail? peut-être.  

    Cependant si l'Eglise est "Sacrement universel de Salut", si c'est l'Esprit qui édifie l'Eglise en rassemblant les hommes, nous ne pouvons oublier que c'est dans la réponse à sa Vocation, dans l'exercice quotidien de son Travail que l'homme rencontre ses semblables,communique avec eux et exprime ce qu'il est. C'est donc en partie par le Travail et l'activité de l'Homme que grandit en s'enrichissant de nouvelles teintes de l'Image de Dieu, le Corps du Christ,l'Eglise.  

    D'autre part nous pouvons parler aussi de tous ces hommes qui vivent de façon droite selon leur conscience, tous ces hommes qui recherchent Dieu sous la forme d'un absolu un peu vague "avec droiture et Vérité" et qui ne cessent de se mettre au service des autres. Il est courant de dire que ces hommes-là ne sont pas dans l'Eglise visible car il manque à ce que serait leur appartenance son aspect visible, sacramentel: Peut-être pourrait-on répondre que leur activité est l'expression visible de cette recherche dans la droiture et qu'elle est de ce fait pour ceux qui sont autour le signe visible d'une appartenance implicite à l'Eglise,un quasi-sacrement (158)  

    NB. Les références auxquelles renvoie cet article seront publiées demain.
 

N'ayant rien à cacher et appréciant beaucoup la liberté de ton et d'expression pratiquée dans la blogoshère, je me permets de mettre ici en ligne la lettre qui m'a été inspirée spontanément et que j'ai envoyée à Leon Laclau : Léon Laclau est le Prêtre du diocèse de Bayonne que son évêque  vient de "limoger" pour cause de concubinage.
 
 

"Cher "frère"
Béarnais comme vous (du moins je le suppose compte tenu de votre nom) je lis dans les journaux l'épreuve dans laquelle vous êtes plongé...
C'est d'abord très fraternellement que je me permets d'essayer de ressentir et de partager ce qui doit être une grande douleur...pour vous et pour Marga et je vous souhaite de trouver dans la force de votre Amour les ressources pour surmonter ce passage..
 
L'Evêque de Bayonne a sévi : je ne connais pas le dossier mais sans doute a t il fait son "boulot"...Je pense qu'il ne faut pas lui en vouloir même si dans ce genre de circonstances la forme peut être blessante pour les personnes..
 
...Je ne sais pas, moi, s'il convient que les Prêtres se marient** ou s'il faut ordonner des Prêtres mariés...et très franchement c'est de la responsabilité de l'Eglise et pas des états d'âmes des uns ou des autres, pas même de quelques vieux bonzes qui en n'acceptant aucune reflexion serieuse sur le sujet ne pensent qu'à sauver leur pourvoir et leurs prérogatives..
 
Je dis que c'est de la responsabilité de l'Eglise mais pas de n'importe quelle Eglise et certainement pas de celle qui semble partie à la reconquête de son influence sur la "chrétienté"...Ces questions brulantes et douloureuses sont de la responsabilité de l'Eglise mise devant sa responsabilité missionnaire ce qui est plus que sa fonction : c'est sa nature même...
Que tous se mettent devant cette mission, qu'ils prennent la dimension de leur responsabilité et que dans ce contexte là et celui là seul ils essaient d'inventer des solutions...
 
Tant que ceci ne sera pas fait...il n'y aura que des situations difficiles : vous connaissez certainement des confrères en difficulté aussi, je me souviens que tout le monde n'a pas toujours été exemplaire dans votre congrégation (pour qui j'ai un profond respect) ; il est des endroits où on laisse des Prêtres seuls dans des situations impossibles...
 
Peut-être dans cette reflexion de l'Eglise, du coeur de cette souffrance partagée avec Marga, vous detenez un vrai message : la Mission n'est rien d'autre qu'un Amour...Celui qui se donne à sa Mission doit vivre de l'Amour : vous avez l'expérience de l'Amour humain, vous avez l'experience de l'Amour missionnaire...alors je suis sûr que vous êtes porteur d'une "Vérité" dont l'Eglise ne peut se priver...
 
Qui suis-je moi qui vous parle avec autant d'audace ?
Je suis un Prêtre qui fut un amoureux inconditionnel de l'Eglise ... non pour une femme, mais pour des divergences de fond sur la façon d'Evangéliser, j'ai vécu un conflit sévère avec l'autorité episcopale de l'epoque et je suis parti en claquant la porte : j'ai certainement fait un caprice..et mon evêque un caprice peut être plus gros encore : que du gâchis !!
Ce n'est que plus tard que je me suis marié...mais je suis toujours Prêtre, Prêtre "clandestin"mais Prêtre jusqu'au bout des ongles ! Et je crois profondément en l'Eglise même si ce qui s'y passe aujourd'hui me fait enrager comme un Béarnais sait le faire !!!
Cordialement"
 
 

**A la relecture et dans le contexte d'honnêteté voulu pour cette lettre, je me dois d'être plus précis sur ma pensée...
 
Ce que je pense profondément, c'est que le lien entre le sacerdoce du Prêtre et le célibat est une vraie "conquête" de la tradition de l'Eglise quelles que soient les circonstances historiques de l'une ou l'autre époque.
 
Ce que je ne comprends pas, c'est que ce lien n'est compris théologiquement et canoniquement que dans le contexte d'une "discipline", d'un règlement...et qu'en cas de conflits, de tensions ou de difficultés les uns et les autres sont de fait positionnés dans un contexte "disciplinaire".
Certes, cela permet de dire que cette disposition disciplinaire qui appartient comme telle au pouvoir de l'Eglise-ecclésiastique peut être revue et corrigée par la dite Eglise, mais dans le fond ce n'est pas forcément très honnête : donner des gages de fermeté à ceux qui pour des raisons fort diverses et pas toujours très apostoliques sont du côté de la fermeté..et laisser croire aux autres que des ouvertures sont possibles à moins que l'on se reserve simplement de pouvoir "lâcher" le jour où devant la disparition de la génération actuelle des Prêtres, on sera tout simplement  acculé à des décisions que l'on prendra en catastrophe comme des pis-allers...cela est il bien net ?
 
Evidemment, si le Prêtre n'est qu'un maillon dans la hiérarchie ecclesiastique chargé de transmettre et mettre en oeuvre des instructions, de collecter des subsides, de maintenir son influence et sauvegarder son pouvoir, d'entretenir un système ou même si , à tort, c'est ainsi qu'il se sent considéré...comment est il possible qu'il puisse se donner à plein et n'est il pas fatal, compréhensible et qui sait peut être souhaitable qu'il cherche et trouve dans l'Amour humain l'équilibre dont il a besoin pour être simplement une vraie "Personne"..?
 
En revanche, j'ai la conviction que s'il est plein de sa responsabilité missionnaire, ce qui est passionnant et exaltant, celle-ci peut largement combler le besoin d'Amour de sa personnalité même dans sa dimension humaine ; oui, je n'ai pas peur de l'écrire malgré ma situation (ou grâce à elle) ; pivot de l'Eglise missionnaire, le Prêtre a certainement besoin de vivre son "être dans l'Eglise" à plein temps et à plein coeur...
 
 

Mais cela implique bien de reflexions "en amont" dont celles-ci :
Il n'est plus possible dans ce contexte que l'engagement du Prêtre dans la voie du célibat ou mieux de la consécration ne soit qu'une réalité "disciplinaire"...
Mais la question la plus importante est de savoir "où est l'Eglise Missionnaire"..quels sont son visage et sa réalité...
Arrêtons nous là aujourd'hui ! Mais cette reflexion continuera avec ceux et celles qui voudraient la partager ...
 
 

    Au milieu de tous nos mots...respirons !
 

    La Vie est là...
    A nous, de la faire vivre ...!  

   
    La Vie nous apprend,  

    la Vie nous fait,  

    la Vie nous transforme  

    la Vie nous emporte !  

    la Vie sujet de nos verbes....  

    Nous sujets de la Vie  

    « Je suis la Vie ! »  

    Tu choisis la Vie ou la Vie t'a choisi ???